Etape 2 - Cracovie - Au coeur du camp d'Auschwitz
Mercredi 8 mars 2017. La solution finale a un nom, elle a un visage. La mort. Elle est au coeur de tout ici, au coeur de ces milliers de paires de chaussures que les Nazis recyclaient. Amoncellement dérisoire et impudique qui sont aussi le visage de la mort. Près de 1, 3 millions de personnes, d'êtres humains sont morts ici. Un million à peine descendus des trains qui s'en allaient directement vers les chambres à gaz et leurs dépouilles anéanties dans les fours crématoires. Auschwitz-Birkenau. 27 avril 1940 - 27 janvier 1945. Parenthèse mortelle. Assassinats par chambres à gaz, assassinats par armes à feu, assassinats par malnutrition, assassinats par expériences médicales, assassinats par maladie. Assassinats.

Shoah. Six millions de Juifs assassinés. Un million à Auschwitz-Birkenau. Destination finale. Valises tout aussi dérisoires. L'Holocauste a un nom. Wilheilm Grab. Martha Zaudy. Et des millions d'autres. Des millions de noms, des millions de vies assassinées. Auschwitz a un visage : la mort. Auschwitz a un visage : la haine. Solution finale.

Auschwitz a un autre visage, il en a des milliers, des millions : les faces de ses morts. D'abord ouvert pour emprisonner les prisonniers politiques, Auschwitz camp de concentration. Camp principal d'une vaste entreprise de morts. 70.000 dans le camp souche. Concentration. La mort encore. Eté 1941, 10 000 prisonniers soviétiques construisent le camp. Eté 1942, il ne reste qu'une centaine d'hommes, ils servent de premiers cobayes pour les chambres à gaz.

Visite des baraquements. A chaque salle sa nouvelle étape dans l'horreur absolue. Jusqu'aux cartouches de zyclon B entreposées derrière une vitrine. Et puis ces photos cachées. L'ombre de ces femmes dénudées qui s'en vont prendre leur douche mortelle. Pas de mots pour tout ça. Tous ces visages qui s'entrechoquent et qui viennent se cogner à l'image de mon père. Insoutenable. Auschwitz. 1941. La tuerie de masse s'organise. Les nazis tentent de multiples expériences. Deux petites chambres sont construites à l'extérieur du camp, où les déportés sont asphyxiés par les gaz d'échappement d'un camion. Höss, le commandant du camp, raconte que cette opération prenait du temps, que les SS chargés de l'opération l'abrégeaient souvent, et qu'un nombre non négligeable des gazés reprenaient conscience alors que leurs bourreaux les enterraient. L'horreur toujours.



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